Carte géographique - Cisjordanie (West Bank)

Cisjordanie (West Bank)
La Cisjordanie, à laquelle Israël fait référence en tant que Judée-Samarie (hébreu : יהודה ושומרון, translit. Yehuda VeShomron, aussi par l'acronyme יו"ש, translit. Yosh), est un territoire limité au nord, à l'ouest et au sud par la ligne d'armistice de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 et à l'est par le Jourdain et la mer Morte qui font frontière avec la Jordanie. Le territoire couvre une surface de 5860 km2 et est majoritairement peuplé de Palestiniens.

La Cisjordanie englobe les villes de Jérusalem-Est, Jéricho, Naplouse, Hébron, Jénine et Tulkarem, de nombreux lieux saints des trois religions abrahamiques, et également des villes israéliennes, telles qu'Ariel, Ma'aleh Adumim, Betar Illit et le Goush Etzion. Ces dernières sont néanmoins considérées comme des colonies illégales au regard du droit international par la communauté internationale, à l'exception d'Israël et des États-Unis.

La Cisjordanie fait l'objet de nombreuses résolutions de l'ONU dont la 181 et la 242. À la suite des accords d'Oslo (1993) et de l'Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza (1995), Israël en administre seule une partie, la zone C (60 %), la zone B étant administrée conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne, la zone A étant entièrement sous contrôle palestinien. L'Autorité palestinienne la revendique dans le cadre de l'État de Palestine,. Israël y voit un territoire disputé, tandis qu'une partie de la communauté internationale la considère comme un territoire occupé.

Sous mandat britannique à partir de 1923, une partie du territoire a été proposée pour accueillir un futur État arabe dans le cadre du plan de partage de la Palestine adopté en 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies, Jérusalem et ses environs devant être placés sous juridiction internationale. À l'issue de la guerre israélo-arabe de 1948, elle est occupée et annexée par la Transjordanie en 1949. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale (à l'exception du Royaume-Uni, de l'Irak et du Pakistan) et par la Ligue arabe qui menace alors d'exclure l'émirat. Lors de la guerre des Six Jours (1967), Israël occupe la Cisjordanie. Depuis cette époque, Israël développe l'implantation de colonies. En 1980, Israël annexe Jérusalem-Est et fait de « Jérusalem réunifiée » sa capitale. En 1988, l'OLP déclare la création d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale. Entre 1990 et 2001, le statut et le partage du territoire ont fait l'objet de négociations infructueuses entre l'Autorité palestinienne et Israël. Depuis 2002, à la suite d'une vague d'attentats-suicides perpétrés par des Palestiniens et tuant plus de 700 civils israéliens, Israël édifie en Cisjordanie une barrière de séparation, visant à « lutter contre les intrusions de terroristes palestiniens » sur le territoire israélien.

Le nom propre féminin est la dénomination usuelle du territoire chez les francophones. L'étymologie du toponyme dénote que le territoire et du fleuve. En effet, le terme est composé de cis-, un préfixe tiré de la préposition latine signifiant, et de Jordanie, toponyme lui-même dérivé de Jourdain. L'appellation s'oppose à l'appellation qui désigne le territoire « au-delà du Jourdain ». Ces deux termes et « Transjordanie » apparaissent au pour désigner les parties de la Palestine respectivement à l’ouest et à l’est du fleuve Jourdain. Le terme « Cisjordanie » a été utilisé entre 1948 et 1967, pour la partie de la Palestine à l’ouest du Jourdain, annexée par le royaume de Transjordanie, devenu ainsi le royaume de Jordanie. L'émirat hachémite de Transjordanie avait été créé dans les années 1920 sur la rive orientale du fleuve et avait été transformé par la Société des Nations (SDN) en mandat britannique en même temps que la Palestine sur l'autre rive.

Les anglophones utilisent plus souvent, pour cette même région, l'expression West Bank – littéralement « Rive ouest » – dénomination également géographique et qui a l'avantage d'être plus neutre vis-à-vis de l'autre rive du Jourdain, mais cette expression est aussi plus imprécise par rapport à d'éventuelles frontières avec l'État d'Israël, qui fut créé en 1948 sur la même rive.

En Israël, le gouvernement et une grande partie des Israéliens adoptent, depuis 1967 et plus résolument depuis l'avènement du premier gouvernement de Menahem Begin en 1977*****. , la dénomination de Yehuda véShomron יהודה ושומרון (« Judée et Samarie »), en référence aux territoires des deux royaumes bibliques issus du schisme entre la Judée, dont la capitale est Jérusalem, et Israël, dont la capitale est Samarie. D'autres utilisent en hébreu l'expression haGada haMa'aravit הגדה המערבית (la Rive occidentale) ou en abrégé haGada (la Rive). Enfin, en arabe (seconde langue officielle de l'État d'Israël), on retrouve parfois pour la désignation de cette région le terme de Al dhifa al gharbia, ar, qui signifie « Rive ouest ».

L'ONU elle-même a également utilisé les termes de Judea et de Samaria dans le texte de la résolution 181 de pour désigner précisément dans sa partie 2, les frontières des deux États, arabe et juif, à créer par le partage de la Palestine mandataire. Dans ce document officiel, l'ONU utilise comme des références les frontières connues de la Judée et de la Samarie en tant que régions, en même temps qu'elle parle de la Galilée, du Néguev, du District de Haïfa ou du district de Gaza, ou encore des sous-districts administratifs de l'époque.

Des personnalités publiques comme Hugh Fitzgerald, vice-président du , remettent en question l'utilisation du terme West Bank en expliquant que l'expression est imprécise et que potentiellement la totalité de l'État d'Israël (à l'exception peut-être du Néguev) est à l'ouest du Jourdain. Selon eux, il faut préférer utiliser une expression comme « Judée-Samarie » qui est plusieurs fois millénaire, plutôt que « Cisjordanie » qui ne date que de l'occupation jordanienne. Pour d'autres, comme le professeur de linguistique Lewis Glinert le regrette, « la bataille des mots est perdue pour les Israéliens » sur l'utilisation du terme West Bank car « Jordaniens, Britanniques et potentiellement le monde entier » utilisent déjà ce terme.

Le territoire est aussi connu comme la pour Rive occidentale du Jourdain, (en anglais : ). 
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Pays - Palestine
Le mot Palestine, issu du grec via le latin , désigne initialement une région du Levant.

Le terme Palestine a plusieurs acceptions en fonction du contexte géographique, politique ou historique dans lequel il est utilisé :
Devise (monnaie) / Langage  
ISO Devise (monnaie) Symbole Chiffre significatif
ILS Shekel (Israeli new shekel) ₪ 2
ISO Langage
AR Arabe (Arabic language)
Quartier (ville) - Pays  
  •  Israël 
  •  Jordanie 
Subdivision territoriale
Pays, State, Zone géographique,...
Ville, Village,...