Belgique (Kingdom of Belgium)
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Drapeau de la Belgique |
Située à mi-chemin entre l’Europe germanique et l’Europe romane, la Belgique abrite principalement deux groupes linguistiques : les francophones, membres de la Communauté française et les néerlandophones, membres de la Communauté flamande. Elle comprend également une minorité germanophone représentant environ 1 % de la population et constituant la Communauté germanophone de Belgique.
Les régions administratives de Belgique sont des entités fédérées comprenant : la Région de Bruxelles-Capitale au centre, une zone officiellement bilingue mais très majoritairement francophone, la Région flamande néerlandophone, au nord, et la Région wallonne francophone, au sud. C'est dans l'est de la région wallonne que réside la Communauté germanophone, dans les cantons d'Eupen et Malmedy, frontaliers avec l'Allemagne.
La diversité linguistique de la Belgique et ses conflits politiques connexes sont reflétés dans son histoire politique et dans son système de gouvernement complexe,.
Historiquement, la Belgique, le royaume des Pays-Bas et le grand-duché de Luxembourg étaient connus, aux, sous le nom de Pays-Bas, région qui correspondait à un territoire un peu plus vaste que l’actuel Benelux, puisque les régions de Lille, Arras, Douai, Valenciennes, Montmédy, ou encore Thionville en faisaient partie. La région qui couvrait donc une partie de la Belgique ainsi que du nord et de l'est de la France était qualifiée de « Belgica » dans les documents rédigés en latin, ce qui était le nom qui avait été repris pour désigner les deux provinces romaines entre lesquelles la Gallia Belgica, conquise par Jules César et créée province romaine par Auguste, fut divisée en 297 sous Dioclétien, l'une, la Belgica prima ayant pour capitale Trèves et l'autre, la Belgica secunda ayant pour capitale Reims. De la fin du Moyen Âge jusqu’au, le territoire correspondant à la Belgique est un centre commercial et culturel prospère et relativement cosmopolite dans ses principales villes. Du jusqu’à la Révolution belge en 1830, quand la Belgique fait sécession des Pays-Bas, le territoire belge fut le théâtre de nombreuses batailles entre différentes puissances européennes, ce qui l’amène à être qualifié de , une réputation qui fut renforcée par les Guerres mondiales. Depuis son indépendance, la Belgique participa à la révolution industrielle, en ayant été notamment la deuxième puissance industrielle du monde pendant près d'un siècle , et, durant le cours du , elle posséda plusieurs colonies en Afrique. La deuxième moitié du a été marquée par des tensions entre les Flamands et les Wallons en raison des différences de langues et du développement économique inégal des deux régions. Ce conflit a mené à plusieurs réformes de grande envergure, dont une transition d’un État unitaire à un État fédéral.
La première mention de la Belgica est apparue dans les Commentaires sur la guerre des Gaules, relatant la conquête du territoire par Jules César. Ces termes disparaissent presque complètement après les grandes invasions, en ne subsistant que sous la plume de quelques ecclésiastiques. Ils ne réapparaissent qu'à la seconde moitié du après la scission de l'empire de Charlemagne avec la création de la Lotharingie. Les clercs de l'époque utilisent le terme Belgica pour désigner le royaume de Lothaire situé entre la Gallia de Charles le Chauve et la Germania de Louis le Germanique. Les dénominations Belgae, Belgica, Gallia Belgica disparaissent de nouveau au après la disparition de la Lotharingie. « Ses habitants sont appelés Belgae. Aux yeux des clercs se piquant de purisme antique, le mot Lotharingia n'est qu'un monstrueux barbarisme. Belgica est beaucoup plus noble : ce nom a une véritable sonorité antique. Après le morcellement de la Lotharingie, à la fin du, l'emploi des termes Belgae, Belgica, Gallia Belgica dans leur acception « lotharingienne » disparaît complètement du vocabulaire politique. » Ils réapparaîtront sous les ducs de Bourgogne.
Aux, les différents territoires se retrouvent peu à peu sous la même autorité. Le terme Belgica réapparaît avec les humanistes de la Renaissance, mais son utilisation reste limitée dans les cercles intellectuels et répond à un besoin car on cherche des dénominateurs communs pour ces principautés. Sous Philippe le Bon, duc de Bourgogne unificateur des provinces de ce que l'on appelle d'un nom très général les « Pays-Bas bourguignons », apparaît la dénomination Leo Belgicus, signifiant Lion belgique, ce qui se traduit sur les cartes par un lion dressé dont la silhouette recouvre plus ou moins la forme géographique des possessions bourguignonnes. Un autre terme apparaît : Belgium, Belgia. À cette époque, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et le Nord de la France actuels étaient connus comme les Pays-Bas ou les Provinces belgiques (« belgique » étant alors un qualificatif), qui couvraient plus ou moins le territoire des Dix-sept Provinces, sans la principauté de Liège qui a toujours été une enclave.
Plus tard, après les soulèvements populaires contre la politique oppressive du successeur de Charles Quint, la division des dix-sept provinces des Pays-Bas bourguignons donne naissance à deux noms propres pour désigner les deux pays, Belgica Foederata pour les Pays-Bas du Nord, Belgica Regia pour ceux du Sud, ces derniers occupant, sur la carte de l'Europe occidentale, la place de ce qui sera plus tard celle de la Belgique moderne.
Aux, le mot Belgique redevient donc un terme administratif et également le nom d'une allégorie représentant la « nymphe des Pays-Bas ». Sa portée sémantique se réduit cependant après la division des Dix-sept provinces qui résulte de la guerre de Quatre-Vingts Ans : il est de plus en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un synonyme de néerlandais y compris en néerlandais. Les États belgiques unis est la dénomination officielle de la nation éphémère née de la Révolution brabançonne de 1789. Cela se dit Verenigde Nederlandse Staten en néerlandais lors de l'annexion par la France, ainsi que la réunion de la Principauté de Liège à la République française. Le terme belge est alors courant pour désigner les habitants des régions de l'actuel royaume de Belgique. En 1830, le mot Belgique devient un substantif et le mot belge le remplace comme qualificatif.
Devise (monnaie) / Langage
ISO | Devise (monnaie) | Symbole | Chiffre significatif |
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EUR | Euro (Euro) | € | 2 |
ISO | Langage |
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DE | Allemand (German language) |
FR | Français (French language) |
NL | Néerlandais (Dutch language) |