Bambara

Bambara
Le bambara (autonyme : ) est une des langues nationales du Mali. Elle est la principale langue maternelle du pays (46 %) et la plus parlée (82 %).

Membre de la famille des langues mandées, elle fait partie du principal groupe en nombre de locuteurs, à savoir le groupe des langues mandingues. Ce groupe comprend principalement, outre le bambara, les différents Maninka (Kita et Ouest) du Mali, le dioula en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, le mandinka au Sénégal et en Gambie, ainsi que le maninka de l’Est en Guinée et au Mali. Ces langues d'Afrique de l'Ouest présentent un continuum linguistique, c'est-à-dire que même les variantes les plus éloignées restent mutuellement intelligibles et qu'il n'y a pas de limites géographiques claires entre chaque dialecte identifié.

Le bambara est une langue très utilisée comme langue véhiculaire et commerciale en Afrique de l'Ouest.

C'est une langue du type sujet-objet-verbe, et plus précisément S AUX O V X (sujet - marque prédicative - objet direct - verbe - objet indirect ou circonstanciel) avec deux tons (ton haut et ton bas).

Au vu de la délimitation complexe des différents parlers, on considère tantôt « le mandingue » comme une seule langue divisée en plusieurs dialectes et tantôt « les langues mandingues » comme un ensemble, en fonction du degré de similitude ou différence qu'on accorde aux diverses variantes. C'est cependant la seconde option qui est généralement suivie par la littérature scientifique contemporaine.

Pays
  • Mali
    Le Mali, en forme longue la république du Mali, est un État d'Afrique de l'Ouest, frontalier de la Mauritanie à l'ouest, de l'Algérie aux nord et nord-est, du Niger à l'est, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire au sud-sud-ouest, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l'ouest-sud-ouest. Sa capitale est Bamako, dont l'aire urbaine compte 2,529 millions d'habitants en 2019. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine mais est actuellement suspendu de ces deux organisations en raison de la dictature militaire.

    Entre le et le, le territoire fait partie de plusieurs empires puissants de l'Afrique de l'Ouest, dont l'empire du Ghana, l'empire du Mali et l'Empire songhaï qui dominaient le commerce transsaharien de l'époque. Pendant le partage européen de l'Afrique du, le territoire est colonisé par l'Empire colonial français sous le nom de Soudan français. Le Mali est devenu indépendant le 22, après l'éclatement de la fédération du Mali regroupant le Sénégal et la République soudanaise. Les premières décennies suivant l'indépendance sont marquées par les dictatures aux partis uniques de Modibo Keïta de 1960 à 1968, puis de Moussa Traoré de 1968 à 1991. La démocratie et le multipartisme ne sont instaurés qu'en 1992 après le renversement de ce dernier par un coup d'État. En 2012, des groupes armés séparatistes et djihadistes s'emparent du nord du pays avant de lancer une offensive en direction de la capitale, provoquant un coup d'État. Le Mali demande alors l'intervention militaire de la France ainsi que de plusieurs pays africains dans le cadre de la MISMA. Les groupes armés sont rapidement repoussés, puis vaincus militairement lors de la bataille du Tigharghâr. Une partie des combattants bascule alors vers le terrorisme, commettant des attentats à travers tout le pays, ce qui suscite un important mécontentement au sein de la population malienne. L'intégrité territoriale malienne est rétablie de même que la démocratie en 2013 mais cette dernière prend fin avec les coups d'État de 2020 et 2021 aboutissant à l'instauration d'une dictature militaire pro-russe sur fond de multiplication des attentats.